Dans le contexte économique actuel, les consommateurs canadiens sont plus sélectifs dans leur choix, et consciencieux à en avoir plus pour leur argent. Lorsque vient le temps de faire face aux décisions relatives à l'alimentation, les produits laitiers sont bien positionnés malgré les vents de face.

 

Selon Marie-Eve Jutras, Directrice, Expertise marché et consommateurs, Processus d’affaires, la perception des produits laitiers est positive, comme le démontrent les chiffres de leur consommation et les données sur les ventes. L’environnement d’affaires demeure très stable. Portrait de la situation en trois grandes tendances.

1) Les Canadiens consomment beaucoup de produits laitiers

Au cours des trois derniers mois, 99 % des foyers canadiens ont consommé des produits laitiers, selon une étude pancanadienne d’Agropur réalisée avec la firme Léger en septembre dernier. « Pour les consommateurs canadiens, les produits laitiers offrent un avantage indéniable alors que près des trois quarts (73%) considèrent ceux-ci comme étant bons pour la santé et 91% apprécient particulièrement le goût », souligne Marie-Eve Jutras. En comparaison, les produits à base de plantes n’atteignent que 54% au niveau de la perception de santé de même que 54% également au niveau de l'appréciation du goût.

Les produits laitiers sont donc très bien perçus par les consommateurs et il n'est pas surprenant de constater que 60% des consommateurs considèrent important d'en consommer tous les jours, selon la même étude.

Ce qui est encore plus intéressant à souligner se trouve au niveau de la consommation mesurée au détail. Le lait de consommation est en légère décroissance depuis quelques années. Toutefois, les chiffres démontrent une croissance de 1 % du lait de consommation au cours du dernier trimestre, alors que les produits à base de plantes ont régressé de 2 %. « Si on regarde au niveau du lait de consommation, sur une base hebdomadaire, les foyers canadiens en consomment deux litres en moyenne, et moins d’un demi-litre pour les boissons végétales. C’est très positif comme ratio », selon Mme Jutras, qui ajoute que les boissons végétales, bien qu’elles accaparent beaucoup d’attention sur les réseaux sociaux, ne représentent que 9,4% du volume de consommation, contre 90,6% pour le lait de vache.

Au cours du dernier trimestre, deux produits laitiers ont connu une forte croissance, soit le fromage cottage (+15 %) et le fromage tranché (+14 %).
 

2) Les marques privées continuent à avoir le vent dans les voiles

Les consommateurs en veulent pour leur argent. C’est principalement ce qui explique que près de 25 % des produits vendus au détail, que ce soit en épicerie traditionnelle, à grande surface ou à escompte, sont de marques privées. Elles gagnent du terrain alors que le taux de croissance des marques privées en dollars est près du double de celles des marques nationales. « On a la chance de travailler dans des catégories pour lesquelles la marque privée est très bien développée », explique Marie-Eve Jutras.

Le beurre de marque privée, notamment, représente 53 % du volume de ventes de beurre. Au niveau du fromage – en bloc, râpé ou tranché – le ratio est de 50 %. « Ce sont des catégories très porteuses et on ne le réalise pas toujours lorsque l'on se promène dans les allées des épiceries, admet Mme Jutras. 100 % des foyers canadiens ont acheté des produits de marques privées dans la dernière année. Ce qui change, c’est qu’ils le font de plus en plus régulièrement et ils sont davantage satisfaits.

Avec 75% du chiffre d’affaires provenant des marques privées, de l’institutionnel et des services alimentaires, Agropur se positionne comme partenaire de choix pour l’industrie alimentaire. Les indicateurs continuent de pointer dans la bonne direction pour les prochains mois et la Coopérative est en bonne posture pour poursuivre sa croissance dans ce secteur.
 

3) Les produits à valeur ajoutée gardent le cap

Finalement, une tendance importante pour les transformateurs laitiers est la croissance supérieure provenant des produits à valeur ajoutée, comme les laits sans lactose ou Natrel Plus et certaines gammes de fromage. Cette tendance perdure, même dans les conditions économiques actuelles, mais les consommateurs s’adaptent. « Dans l’optique de recherche de valeur, les consommateurs recherchent plus de promotions comme moyen de faire face à la situation », explique Marie-Eve Jutras.

Les laits blanc premium (finement filtré, sans lactose, biologique et enrichi de protéines) sont des piliers importants, et Agropur est très bien positionnée en tant que leader dans ce segment avec sa marque Natrel, détenant 45% de parts de marché en volume. Notons que le prix moyen du segment premium atteint en moyenne 1,5 fois celle du prix du lait régulier, c'est un bel ajout de valeur pour les transformateurs.