Christian Giroux, un producteur laitier membre en mission pour briser les stéréotypes
Foi de Christian Giroux, la production laitière est vouée à un bel avenir. Selon le producteur de Sherrington, au Québec, la production laitière a aidé à développer les régions du Québec, et ce n’est pas près de disparaître malgré l’arrivée de produits concurrents sur les tablettes des supermarchés.
« Les consommateurs veulent bien faire en pensant que certains produits sont mieux, mais ils ne connaissent pas comment ceux-ci sont préparés, explique le membre d’Agropur de 56 ans. C’est pour cela que la production laitière doit continuer à bien communiquer ce qui est fait et se faire comprendre par tous. »
Voilà ce qui a motivé Christian Giroux à participer l’an dernier au projet pilote Fermes durables. Il comprend que pour mieux vulgariser les bienfaits de la production laitière, il fallait pouvoir compter sur des données.
« Les vaches sont une partie importante de notre travail et on en prend grand soin. En embarquant dans ce programme, on veut inciter le public à changer leur fusil d’épaule. On veut évaluer notre situation pour pouvoir ensuite s’améliorer et en parler, poursuit-il. Avant de se faire imposer des normes, on est mieux de commencer le travail nous-mêmes. »
Celui qui est producteur laitier de troisième génération en retient qu’on a souvent tendance à être plus sévères envers soi-même que la réalité. « Quand quelqu’un de l’extérieur vient nous dire que ce que l’on fait est bien, c’est valorisant. Nous sommes trop collés sur notre entreprise pour bien nous évaluer. »
Des améliorations pour sa ferme
Christian Giroux a bénéficié de Fermes durables pour améliorer quelques installations de son étable, notamment la ventilation et la luminosité. « On manquait de lumière là où la vache mange, explique-t-il. En changeant les néons pour une lumière DEL, elles mangent en plus grande quantité et on améliore le métabolisme des vaches. »
Il a grandement apprécié l’accompagnement des conseillers d’Agropur et la collaboration pour optimiser le projet Fermes durables. Il voit d’un bon œil la suite de celui-ci. « Les changements entraînent souvent des grincements de dents. Si plus de fermes participent, Agropur va acquérir une nouvelle expérience, de nouvelles données, et ça ne peut être que bénéfique pour nous. »
Et ça prendra le temps que ça prendra pour bien faire les choses.
« Un éléphant, ça se mange une bouchée à la fois, comme disait mon grand-père. On travaille avec du vivant et avec la terre. On ne peut pas virer ça à l’envers en un an. Ça ne se remplace pas comme une machine en usine. Si on va trop vite, les producteurs vont débarquer, alors que si on leur laisse le temps de s’acclimater, on sera dans le bon chemin. »
En parler encore et encore
Selon celui qui est propriétaire, avec sa conjointe Manon Perras, de la Ferme Grand Roux, il faut que le grand public sache comment ça se passe sur les fermes. Selon lui, les gens ont des idées préconçues de l’agriculture et de la production laitière, et il veut aider à briser les stéréotypes.
Il a d’ailleurs souvenir d’une mauvaise expérience plus jeune, avec son orienteur du secondaire.
« Quand j’ai dit que je me dirigeais en agriculture, il m’a tout de suite dénigré. Je constate depuis que nous sommes jugés à tort comme étant pollueurs, utilisateurs d’engrais, de pesticides, ou d’exploiter les animaux. »
Christian Giroux a donc, pendant plusieurs années, fait des présentations dans les écoles pour parler de sa passion et du chemin du lait, de la ferme à la table. « Je m’efforce de toujours mieux communiquer sur un métier qui n’est pas évalué à sa juste valeur », conclut-il.
BILAN CARBONE
Bilan carbone : que faire avec ses améliorations une fois calculées?
Une fois le bilan carbone calculé, quelles sont les options qui s’offrent aux producteurs laitiers? Comment nos membres peuvent-ils s’assurer d’avoir un impact sur les efforts de l’industrie? Voici la suite des explications de notre expert Etienne Dupont.