Aller au contenu principal

Grippe aviaire : réagir rapidement à la situation

Légende : Une éclosion de grippe aviaire a touché des troupeaux américains de vaches laitières ce printemps. Agropur s’assurer de s’informer sur le virus et les mesures de prévention.

La découverte de cas de grippe aviaire chez les bovins laitiers aux États-Unis a préoccupé l’industrie laitière ce printemps. Chez Agropur, nos experts ont travaillé rapidement pour évaluer la situation et établir des protocoles afin d'assurer la sécurité et la qualité de nos produits. 

Les premiers rapports faisant état d'une influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez les vaches laitières sont apparus en mars dans le sud des États-Unis et les tests ont depuis confirmé sa présence dans les troupeaux d'au moins neuf États. À l'heure où nous écrivons ces lignes, la grippe aviaire n'a pas été détectée au Canada. 

L’équipe scientifique à l’œuvre

Un comité d'Agropur, composé de responsables de plusieurs départements, continue de suivre de près les nouveaux développements afin d'évaluer les impacts potentiels sur nos activités. Lorsque les premiers cas ont fait la manchette, les scientifiques d'Agropur ont rapidement cherché à déterminer les mesures à mettre en place pour assurer l’intégrité des produits et pour éviter que la maladie ne se répande.  

C’est le cas notamment de Michel Pouliot, scientifique en chef d'Agropur, qui a demandé l'avis d'éminents chercheurs universitaires des États-Unis et du Canada. « Nous devions qualifier les risques, y compris ceux liés à la sécurité alimentaire et à l'approvisionnement en lait pour nos activités, explique-t-il. Le message que nous avons reçu était rassurant : le virus est sensible à la chaleur et, une fois pasteurisé, le lait est propre à la consommation. » 

La Coopérative a également cherché à savoir ce que ses équipes pouvaient faire pour réduire les risques après que le lait eut quitté la ferme. « Les experts consultés ont indiqué que les procédures de nettoyage déjà utilisées dans les zones de réception du lait cru de nos usines sont très efficaces pour tuer le virus », ajoute Julie Audy, directrice de la sécurité alimentaire pour Agropur et membre de notre comité de gestion de la qualité.

Michel Pouliot estime que les nombreuses leçons tirées de notre récente expérience avec la COVID-19 ont fourni à Agropur une bonne feuille de route pour gérer l'évolution rapide de la situation. Tout est mis en place pour continuer d’offrir des produits sains et de qualité aux consommateurs.

Un phénomène rare

Bien qu'il soit rare que l'IAHP touche les vaches laitières, la situation n'était pas totalement inattendue. Comme le Département de l’Agriculture des États-Unis suit depuis des années l'évolution de la grippe aviaire chez les mammifères, les responsables de la santé publique et les vétérinaires se sont préparés à cette éventualité, selon l'Association l’internationale des produits laitiers (IDFA).

L’équipe d’Agropur s’implique plus particulièrement auprès des décideurs du Québec et de l’Atlantique, notamment, pour faire le tour de la situation. Au Québec, il y a un comité d’experts bovins – bœufs et vaches laitières – qui était déjà en action pour préparer d’éventuelles pandémies sérieuses et limiter les risques le cas échéant, explique Claudine Martel, conseillère stratégique aux affaires institutionnelles pour Agropur. Les travaux du comité se concentreront sur la IAHP en cas d’émergence au pays. » 

Même si aucun cas n’a été déclaré au Canada, des canaux de communication entre les différents partenaires de l’industrie laitière sont ouverts afin que tous puissent avoir accès aux informations les plus récentes. Lorsqu’une maladie à déclaration obligatoire est identifiée sur une ferme, le ministère avise les offices de producteurs laitiers pour s’assurer que les camions-citernes de livraison se dirigent vers des usines qui font de la pasteurisation. « Les mécanismes existent déjà, poursuit Claudine Martel. Ils sont élaborés depuis plusieurs années pour éviter la contagion entre les fermes. »

 

La biosécurité lors des interventions à la ferme

L’équipe Coopération est formée pour ne pas devenir un vecteur de transmission de pathogènes et redouble de vigilance à chaque visite à la ferme. Cela passe notamment par le port d'équipement de protection à usage unique et la désinfection du matériel après chaque intervention. S'il y a un enjeu sanitaire à votre ferme, veuillez aviser votre conseiller avant sa visite.

 

 

Du mérite pour les producteurs laitiers

Bien que le gouvernement ait joué un rôle important, Julie Audy estime que c'est aux producteurs que revient le mérite d'avoir ralenti la propagation de la maladie parmi le bétail. 

« C'est vraiment dû aux mesures de biosécurité mises en place à la ferme et à la proactivité des agriculteurs », précise-t-elle.

L'équipe d'Agropur chargée de l'approvisionnement en lait aux États-Unis a rapidement mis en place des protocoles visant à garantir la sécurité des approvisionnements en lait auxquels ont accès les sept usines américaines de la Coopérative. Elle a demandé à ses fournisseurs d'accroître le niveau de contrôle dans leurs exploitations afin de limiter la contamination et de signaler immédiatement tout signe de maladie.

Aux États-Unis, les usines de Jerome, Idaho, et Lake Norden, Dakota du Sud - des États où des cas de contamination par le virus ont été confirmés - ont mis en place des protocoles accrus de nettoyage dans leurs zones de réception du lait cru afin d'assurer un niveau de défense supplémentaire. Forts de cette expertise, les usines canadiennes de la Coopérative seront prêtes s’il devait y avoir des cas problématiques au nord de la frontière.

Si vous avez des questions à propos de la grippe aviaire, veuillez communiquer avec votre office provincial de commercialisation du lait ou votre vétérinaire. 

 

 

PROCHAINE NOUVELLE

Michel Lemire 1937-2024 - Agropur en deuil d’un de ses plus importants bâtisseurs

Michel Lemire, un des acteurs clés des 85 ans d’Agropur, est décédé le 23 avril dernier à l’âge de 86 ans. Découvrez quelques-unes de ses réalisations.

Lire la prochaine nouvelle