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S’impliquer dans Fermes durables pour améliorer le bien-être animal

Vincent Paquet n’a pas hésité à sauter dans l’aventure lorsqu’Agropur a lancé son projet pilote Fermes durables au printemps 2022. Pour le producteur laitier d’Amqui, l’occasion de partager certaines réflexions personnelles sur le bien-être animal était trop belle pour être ignorée. De plus, il voulait entendre ce que d’autres producteurs avaient à dire pour améliorer ses propres façons de faire.

C’est ainsi que le producteur de la Ferme Paquetière rencontre virtuellement ses pairs pour environ 90 minutes une fois aux trois mois afin d’échanger sur le bien-être animal, mais aussi sur la Coopérative et l’industrie laitière en général.

« J’ai voulu le faire parce qu’il y a certainement des choses que d’autres peuvent m’apprendre. Je ne suis pas parfait et il n’est pas rare qu’après une rencontre, je prenne un moment de réflexion pour réaliser tout ce que j’ai pu comprendre ou remarquer pendant la réunion », confie M. Paquet, qui est à temps plein dans la production laitière après avoir repris la ferme de ses parents en 1990 avec sa conjointe Claudia Ayotte.

L’idée n’était pas de s’ajouter une charge de travail supplémentaire, mais plutôt d’apporter sa contribution personnelle sur un sujet en particulier qui lui est cher : la génétique. « Les producteurs sont orientés vers la performance et la rentabilité. Les vaches doivent être productives et solides dans le temps, et il y a des choses que l’on fait déjà pour y arriver, et d’autres qui sont à faire. Je voulais vraiment en parler dans le cadre du volet bien-être animal de Fermes durables. »

Des réflexions sur le futur

Pour celui qui est la 3e génération de Paquet à diriger les opérations de la ferme, l’heure est à la réflexion pour le développement et la croissance de son entreprise. « Les rencontres m’ont permis de découvrir de nouvelles approches inspirantes sur l’aménagement des bâtiments, le traitement des vaches et leur comportement entre elles. Les producteurs ont tous des façons de faire différentes qui méritent d’être considérées, affirme-t-il. Les autres participants au projet pilote n’ont pas les mêmes tailles de troupeaux, le même type de stabulation ou les mêmes races de vache. C’est enrichissant et les échanges sont positifs. »

Parmi les sujets pour lesquels il veut poursuivre le dialogue figurent la gestion des veaux, la stabulation et, bien sûr, la génétique. « On se doit d’être rigoureux dans la sélection des taureaux et la santé des vaches », poursuit celui qui veut continuer la réflexion et aime entendre toutes les opinions sur le sujet, même les différentes des siennes.

Bientôt la 4e génération des Paquet aux commandes

À seulement 53 ans, Vincent Paquet n’est pas prêt à prendre sa retraite. Le producteur amquien est toutefois prêt à amorcer le transfert graduel de la gestion de la ferme à la 4e génération des Paquet, soit son fils Alexis.

« Tout ce que j’apprends dans mon métier, et dans Fermes durables, je vais le transférer à mon garçon. Mes grands-parents ont démarré la ferme en 1942 et ont transféré avec passion leurs connaissances à mes parents, et ainsi de suite. Je veux faire pareil avec mon fils. »

Il garde un œil aiguisé sur la relève et l’environnement d’affaires qui l’attend.

« Je sens une passion chez la relève agricole. On sait qu’au niveau réglementaire et environnemental, il y a de plus en plus de demandes et de mesures à financer. J’ai traversé plusieurs étapes en 33 ans à la barre de la ferme. Je veux continuer à aider », conclut-il.

 

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