Du plus loin qu’il se souvienne, Scott Robinson n’a jamais voulu faire autre chose qu’être producteur laitier. Cela tombe bien, il excelle en la matière.

À la barre de l’entreprise depuis 2009, alors qu’il a pris la relève de ses parents, M. Robinson cumule les honneurs. Depuis 2015, il a remporté le titre de champion régional pour la qualité du lait au Nouveau-Brunswick à cinq reprises en plus d’être finaliste à trois autres occasions. Lorsqu’on lui demande quelle est la recette de son succès, M. Robinson répond : « Je n’ai pas l’impression de faire quelque chose de particulier. J’ai tout simplement trouvé une routine qui me convient ». Et puis on se dit que c’est probablement aussi simple que cela. Si Scott Robinson est bon dans ce qu’il fait, c’est parce qu’il pratique le métier pour lequel il a toujours eu une passion, celui de producteur laitier.

Il n’est cependant pas seul derrière le succès de sa ferme, la Dairy Creek Farm, de Wards Creek au Nouveau-Brunswick. Sa conjointe Sebrina joue un rôle clé dans l’aventure. Scott et Sebrina sont aussi parents de trois filles de 14, 19 et 22 ans. Les trois ont grandi à la ferme, ce qui leur permet d’avoir une belle perspective sur les tâches et responsabilités d’un producteur laitier. Est-ce que Scott et Sebrina préparent la relève ? Ils n’en sont pas là. Après tout, Scott n’a que 48 ans et il sent qu’il a encore plusieurs belles années à donner au métier qui le passionne. Mais si l’une d’entre elles démontrait un intérêt, il est certain que le couple étudierait cette option sérieusement. Qui sait ? Peut-être un jour.

Pour le moment, Scott Robinson apprécie trop le travail à la ferme, notamment la présence des animaux. Ce n’est pas la première fois que l’appel de la ferme fait table rase. « J’ai essayé plus jeune de travailler dans des usines. Je me suis vite rendu compte que ce n’est pas pour moi », dit-il avec le sourire. Après tout, pourquoi résister à l’appel de la ferme quand la possibilité de se consacrer à son unique passion était là, juste devant lui ? Ce qui le stimule principalement, c’est l’idée de bâtir quelque chose et de l’améliorer ensuite. « À la ferme, tu t’arrêtes quand tu as terminé l’ensemble des tâches, pas avant », explique-t-il. Scott Robinson est très conscient cependant des sacrifices nécessaires à la réalisation de son projet. « Quand les filles étaient plus jeunes, je me souviens avoir dû manquer des activités parce qu’il y avait du travail à faire. Cependant, je me dis que le fait de grandir à la ferme leur permet de bien comprendre d’où vient la nourriture qui se retrouve dans notre assiette », souligne-t-il.